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22 mai 2009 5 22 /05 /mai /2009 00:02

Si j'en crois vos recherches beaucoup d'entre vous se demandent combien de jours travaillés il y a dans une année afin de calculer au mieux les frais kilométriques annuels.

Malheureusement il n'existe pas un nombre de jours "forfait" susceptible de s'appliquer à tout le monde. Chaque  cas est particulier et toutes les personnes qui optent aux frais réels doivent être capables de dénombrer les jours travaillés à l'unité près et de les justifier.

Quels cas particuliers par exemple ?
Celui qui a été en arrêt pour maladie pendant 2 jours en 2008 aura finalement travaillé plus que celui qui a pris 10 jours de congés sur son compte épargne temps, toutes choses égales par ailleurs.
Se pose également le problème de l'application des 35 heures et du nombre de jours de RTT accordé dans l'année ou que vous avez choisis si on vous a laissé le choix de votre "formule de temps de travail".

Quels sont les pièges ?
Beaucoup de sites internet proposent le nombre de 218 jours travaillés dans une année, avec des formules de calculs pour affiner. Il faut faire très attention car par exemple les arrêts maladie sont compris dans ces 218 jours or il faut les retirer faute d'avoir pris votre voiture ces jours-là pour aller au travail.
Attention aussi aux jours fériés qui peuvent tomber un samedi, un dimanche ou un autre jour férié (comme l'Ascension le 1er mai) et qui faussent ce nombre magique de 218 jours.
J'ajoute que les prestations de congés maladie sont normalement imprimées sur votre déclaration puisqu'elles sont imposables. Il semble évident que calculer vos frais avec 218 jours tout en déclarant un gros montant d'indemnités pour congés maladie risque d'attirer l'attention.

En définitive la solution la plus simple est de déterminer le nombre de jours travaillés une fois le mois écoulé et de sommer vos 12 résultats mensuels quand vient la douloureuse au printemps de l'année suivante.

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19 mai 2009 2 19 /05 /mai /2009 23:50

Elections européennes ? Où cela ? Quand cela ? Comme les media ont décidé que ces élections n'intéressaient pas les Français ils n'en parlent pas. On les comprend : cela leur permet d'avoir plus de temps pour parler des choses essentielles comme la défaite de l'OM face à l'OL... Rendez-vous compte : la tête du championnat de France s'en trouve boulversée et des marseillais n'en dorment plus. Cela mérite les gros titres.
(Remarquez que j'ai bien pris soin de ne pas indiquer le sport en cause ; râté : il ne s'agit pas d'équitation !).

Mais je comprends parfaitement les media si j'en juge du niveau du débat qu'on arrive parfois à percevoir dans la presse ou sur internet. La crise du lait ?
José BOVE nous dit que c'est à cause de l'Europe libérale.
François BAYROU nous dit que c'est à cause de Nicolas SARKOZY.
Les joutes sont tellement attendues qu'elles finissent par tomber à plat, par faire pschiiiiiiiiiitt, par devenir leur propre cariracture.

Une lassitude s'installe et pour relancer une machine qui n'a jamais démarré les "milieux  qui y croient encore" se précipitent dans leurs armoires pour dénicher une vieille idée poussiéreuse. Ce genre d'idées qui ne vient sur le tapis que tous les cinq ans, lorsque le débat européen a lieu (ou est censé avoir lieu).

Ainsi le SMIC européen revient en force surtout dans ce contexte économique difficile où l'on considère que l'Europe doit se lancer dans une vaste politique sociale.
Tout le monde comprend cette idée : tous les pays d'Europe devraient avoir un salaire minimum au même niveau si possible. Ainsi un smicard roumain gagnerait la même chose qu'un smicard irlandais. Les Européens y gagneraient sur tous les tableaux : relance de la demande, non concurrence des pays européens à bas salaires, équité sociale européenne... Bref un beau projet.

Sauf que cette idée n'a littéralement aucun sens. Il ne s'agit même pas d'un débat entre les méchants ultra-libéraux d'un côté et les gentils hyperkeynésiens (après tout moi aussi je peux faire des barbarismes) de l'autre.
Non. Il s'agit de réalités mathématiques. Si un Roumain produit trois fois moins de richesses qu'un Français en une heure de travail il est mathématiquement impossible que le Roumain ait la même rémunération que le Français, toutes choses égales par ailleurs. On ne peut pas faire les mêmes parts dans une mignardise que dans un quatre quarts.
En revanche puisqu'il faut réunir trois Roumains pour faire le travail d'un Français cela vaudrait le coup d'aligner la rémunération des Français sur celle des Roumains !! Mais là c'est de la provoc' et il y en aurait pour prendre cela au premier degré ! Pourtant si on veut réellement fixer une rémunération en-dessous de laquelle on ne peut pas aller il semble difficile de faire l'impasse sur la productivité du travail.

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19 mai 2009 2 19 /05 /mai /2009 00:00
Voici le barème kilométrique tant demandé si j'en crois vos recherches :



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11 mai 2009 1 11 /05 /mai /2009 22:28

Après avoir traité dans le précédent article tous les frais relatifs aux transports, il est temps de parler du reste...

Mais avant toute chose il n'est pas encore trop tard pour enfoncer le clou : les dépenses ont un caractère déductible dès lors qu'elles ont été rendues nécessaires par l'activité professionnelle, qu'elles n'ont eu que pour seul but la conservation du revenu, qu'elles ont été payées durant l'année 2008 et qu'elles sont justifiées.

Vos frais supplémentaires de nourriture :
Pour l'année 2008 il est estimé qu'un repas pris à la maison coûte 4,25 €.
Bien entendu tout le monde ne peut pas revenir à son domicile pour le déjeuner et les repas pris "à l'extérieur" présentent souvent un coût supérieur à 4,25 €.
Ainsi peut entrer dans les frais réels la différence entre le prix effectivement payé et la valeur estimée du repas pris chez soi (les fameux 4,25 €) à partir du moment où vous avez les justificatifs.
Sans ces justificatifs, le surcoût est présumé et il est évalué à 4,25 € par repas également. Ainsi le contribuable qui ne peut pas rejoindre son domicile pour déjeuner et qui ne peut pas manger sur son lieu de travail peut déduire 4,25 € par jour de travail.
Si vous avez un mode de restauration collective sur votre lieu de travail vous pouvez déduire la différence entre le prix payé à cette cantine et 4,25 € et ce sur justificatifs.
Il est précisé qu'à la somme obtenue doit être retranchée la participation de l'employeur à l'acquisition des titres-restaurant.

Autres frais en vrac :
- vos frais de déplacements professionnels (transport, nourriture, hébergement) restés à votre charge ;
- vos frais de déménagement en cas de changement obligatoire de résidence pour obtenir un nouvel emploi ;
- vos frais de double résidence s'il ne s'agit pas de convenances personnelles (logement, nourriture, déplacement...) si vous travaillez et habitez dans une commune différente de celle de votre famille ;
- vos frais d'acquisition de vêtements spéciaux (combinaisons de ski ESF, bleus de travail, uniformes...) et vos frais d'entretien (blanchissage uniquement pour des travaux particulièrement salissants) ;

- vos frais de stage de formation professionnelle ou générés pour l'acquisition d'un diplôme ou d'une qualification si vous êtes salarié ou demandeur d'emploi ;

- vos frais de documentation professionnelle ;

- vos frais de recherche d'emploi (correspondance, frais de déplacement pour les entretiens...) que vous soyez demandeur d'emploi ou en activité ;
- vos frais d'acquisition de matériels utilisés pour l'exercice de la profession dont la valeur unitaire hors taxe ne dépasse pas 500 € (au délà de 500 € vous devez calculer et déduire une dépréciation annuelle) ;
- vos frais d'acquisition de matériel informatique : un ordinateur fait l'objet d'un amortissement sur 3 ans donc seule la dépréciation annuelle est déductible (bien entendu la part de l'usage privé doit être déterminée et être déduite sur la dépréciation) ;
- vos frais de logiciels (même principe : il faut déterminer la part de l'usage privé) ;

Enfin il est précisé que si vous touchez une allocation pour frais et que vous souhaitez qu'elle conserve son caractère de revenu exonéré, vous ne pouvez pas opter pour la déduction des frais réels.

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10 mai 2009 7 10 /05 /mai /2009 23:19

Les frais réels constituent un sujet doublement épineux :
- non seulement les reconstituer est matériellement fastidieux pour les personnes qui en ont beaucoup
- mais aussi il y a tout un tas de rumeurs ou de fausses bonnes idées qui laissent à penser qu'on peut "tout mettre dans les frais réels".
Si malheureusement je ne peux vous aider dans le tri de vos facturettes, je vous propose de voir en deux parties ce qui est possible d'insérer dans vos frais réels.

Les frais réels : cela concerne qui ?
En réalité les frais professionnels sont pris en compte automatiquement dans le calcul de votre revenu imposable puisqu'une déduction forfaitaire de 10% est pratiquée sur les salaires que vous déclarez.
Si vous estimez que cette déduction de 10% est insuffisante par rapport à tous les frais que vous avez engagés alors vous pouvez opter pour la déduction des frais réels.
On notera que l'option pour les frais réels est annuelle.

Comment justifier les frais réels ?
Tous les frais doivent être justifiés et il n'est évidemment pas question de présenter des évaluations "à la louche".
Tous les moyens sont bons tant qu'ils prouvent l'existence et la nature professionnelle des frais : factures, attestations, quittances...
Faute de justificatifs la déduction des frais réels sera remise en cause (toutefois le contribuable est assuré de conserver le niveau de déduction de 10% vu plus haut).

Il existe plusieurs catégories de frais réels. Pour cette première partie nous verrons tous les frais liés aux transports: 

 1/ Utilisation d'une automobile à des fins professionnelles :
Cela concerne par exemple les commerciaux qui circulent toute la journée avec leur propre véhicule.

Ces contribuables peuvent déduire :
- une somme correspondant à la dépréciation annuelle du véhicule (différence entre le prix d'achat et l'argus)
- les intérêts si le véhicule a été acheté à crédit ou les loyers pour un véhicule pris en crédit-bail
- les frais dits d'usage correspondant au carburant, aux frais de parking ou d'assurance, etc
- les frais d'entretien et de réparation
Pour se simplifier la tâche le contribuable peut aussi utiliser le barème kilométrique de l'administration s'il peut prouver la réalité des déplacements (barème en page 4 de la notice jointe à votre déclaration) puisqu'il tient compte du carburant, de l'usure du véhicule, des frais d'entretien et de réparation et de primes d'assurances).

Attention : la plupart du temps le véhicule sert aussi à des fins personnelles. Le contribuable doit donc déduire la part qui correspond à l'utilisation professionnelle du véhicule.

2/ Frais de transport entre le domicile et le lieu de travail :
Par jour de travail seul 1 aller-retour de 80 km maximum peut être pris en compte dans les frais réels avec toujours une obligation de justifier ce qui est déclaré : moyen de transport, distance parcourue, nombre de jours travaillés...
On note que l'administration peut prendre en compte des situations exceptionnelles qui pourraient justifier de faire plus de 80 km par jour voire un second aller-retour. Dans ce cas je vous conseille de joindre une feuille que vous appellerez "mention expresse" sur laquelle vous pourrez faire état de vos circonstances exceptionnelles.
La mention expresse permet de ne pas subir les intérêts de retard et les pénalités prévues en cas de rappel d'impôt (ici dans le cas où l'administration ne serait pas convaincue du caractère exceptionnel de votre situation).
Si vous utilisez la voiture le barème kilométrique s'applique en tenant compte de la distance quotidienne et du nombre de jours travaillés.
Evidemment le coût justifié de votre abonnement SNCF ou autres est pris en compte également si vous avez choisi des modes de transports collectifs.


 

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9 mai 2009 6 09 /05 /mai /2009 23:42
Le Grenelle de l'environnement a eu un impact jusqu'à votre déclaration des revenus 2008.
En effet pour inciter les Français à rendre leurs résidences principales "plus écologiques ou moins gourmandes en énergie", le crédit d'impôt pour les chaudières à condensation, matériaux d'isolation thermique et appareils de régulation de chauffage représente 40% du prix du matériel (au lieu de 25%) si la pose a eu lieu avant le 31 décembre de la deuxième année qui suit l'acquisition d'un logement achevé avant le 1er janvier 1977.

Si vous êtes dans ce cas bravo à vous ! Vous pouvez bénéficer de ce crédit d'impôt avantageux en portant la somme en question à la case 7 WG de votre déclaration.

Quels sont les justificatifs à fournir ou à prévoir ?
- la facture de votre fournisseur mais vous devez vérifier qu'elle comporte les mentions indispensables (voir l'article intitulé Impôt sur le revenu : attention à vos justificatifs !). A ces mentions il serait bon que la date du chantier figure sur la facture ;
- une photocopie de l'acte notarié (du moins les pages où l'on peut trouver la date de signature dudit acte et la date d'achèvement de l'immeuble).

On peut noter que le contribuable qui a acheté après le 6 mai 2007 un immeuble achevé avant le 1er janvier 1977 bénéficie :
- non seulement de ce crédit d'impôt de 40% (s'il fait les travaux en question bien entendu)
- mais aussi du crédit d'impôt de 40% (puis de 20%) sur les intérêts d'emprunt liés à l'acquisition et aux travaux effectués dans les 12 mois de l'acquisition.

Souvent on critique le coût fiscal... Et bien là on a un super coup fiscal !!

Il faut néanmoins rappeler le plafond pour rester objectif puisque le montant des sommes prises en compte au titre des crédits d'impôt liés au développement durable ne peut dépasser entre 2005 et 2012 :
- 8 000 € pour une personne célibataire, veuve ou divorcée, majorés de 400 € par personne à charge ;
- 16 000 € pour un couple marié ou pacsé, majorés de 400 € par personne à charge.
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7 mai 2009 4 07 /05 /mai /2009 23:51
Et bien voilà... Cela n'a pas traîné ! Aussi rapide qu'un aller-retour sur le feu...
Puisque Nicolas SARKOZY peut désormais mettre en oeuvre une de ses promesses, la presse se doit de trouver des experts qui parlent comme des livres de cuisine pour expliquer pourquoi la T.V.A. à 5,5% dans la restauration "c'est pas bien".

Parmi les critiques servies sur un plateau, il y a la fameuse tarte à la crème de la mesure inégalitaire. Effectivement les riches vont plus souvent au restaurant que les pauvres...
La conclusion est évidente et elle est délivrée avec gourmandise pour que l'on soit bien certains que les plus pauvres d'entre nous dégusteront la soupe à la grimace : Sarkozy favorise toujours les riches dès qu'il s'agit de partager un gâteau.

Pourtant ce raccourci ne manque pas de sel car si les riches finissent par aller davantage au restaurant grâce à cette mesure, les restaurateurs et des exclus de l'emploi pourront être les convives surprises de la croissance.
Le dispositif est donc bien susceptible d'entraîner un flux d'argent plus important des riches vers des personnes peu à l'aise socialement.

Mais surtout je constate qu'il n'y avait pas ce genre de polémiques stériles quand le gourvernement Jospin avait décidé d'abaisser le taux de la T.V.A. à 5,5% pour les travaux réalisés dans les habitations de plus de deux ans.
J'imagine mal un RMIste faire appel à un prestataire pour réaliser des travaux dans son appartement H.L.M.... Cette mesure parfaitement inégalitaire fait vraiment tache sur le tablier blanc des "antis"... Pour éviter de se prendre les pieds dans le tapis les antis seraient bien inspirés de renouveler leur carte des critiques.

Finalement cette polémique n'est qu'un ingrédient de plus dans un travail de sape continuel de l'action du chef de l'état. Elle traduit aussi une critique politicienne sans saveur quoique proche de l'aigreur.
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7 mai 2009 4 07 /05 /mai /2009 22:15

Pour lutter contre le travail au noir et développer les emplois de services à la personne les pouvoirs publics ont fait évoluer depuis 15 ans un dispositif fiscal permettant à l'employeur contribuable de récupérer sous forme de crédit d'impôt ou de réduction d'impôt un pourcentage des dépenses engagées.

Il est sans doute bon de rappeler comment ce dispositif s'applique pour la déclaration sur les revenus 2008.
D'autant que les cases 7 DB et 7 DF peuvent entraîner des confusions :
7 DB : "en 2008 vous (et votre conjoint pour un couple marié / pacsé) avez exercé une activité professionnelle ou avez été demandeur d'emploi"
7 DF : "vous ne remplissez pas les conditions ci-dessus.."


Alors quelques explications :

Sommes à déclarer :
Le foyer fiscal déclare le total des sommes versées au titre de l'emploi à domicile ; il peut s'agir :
- du salaire net + les cotisations sociales salariales + les cotisations patronales si le contribuable emploie en direct (chèque emploi service)
- du prix facturé par un organisme qui fournit des prestations de services à domicile (cas typique des société de soutien scolaire)

Mais ces sommes sont limitées :
Le foyer fiscal n'obtiendra aucun avantage fiscal pour les sommes dépassant le seuil de 12 000 €, majoré de  1 500 € par enfant à charge et par membre du foyer fiscal âgé de plus de 65 ans... sans pouvoir dépasser 15 000 €.
Ainsi un couple avec 3 enfants pouvait espérer une limite de 12 000 + 3 x 1 500 € = 16 500 € mais "seuls" 15 000 € seront pris en compte.

Nature de l'avantage fiscal : réduction ou crédit d'impôt ?
Il faut d'abord rappeler la différence d'impact fiscal :
- La réduction d'impôt s'impute sur votre impôt dû mais dès lors que votre impôt est égal à 0 du fait d'imputations, la partie de la réduction d'impôt qui n'a pas été imputée est perdue.
- Le crédit d'impôt est quant à lui plus généreux. Il s'impute sur votre impôt dû et ce qu'il vous reste à imputer, quand votre impôt est égal à 0 du fait d'imputations, vous est restitué sous forme d'un chèque du Trésor Public.

1/ Si le contribuable a exercé une activité professionnelle ou a été inscrit pendant au moins 3 mois sur la liste des demandeurs d'emploi au cours de 2008, il perçoit un crédit d'împôt.
S'il est marié ou pacsé, ce même crédit d'impôt est accordé si le conjoint a lui-même exercé une activité professionnelle ou a été inscrit au moins 3 mois sur la liste des demandeurs d'emploi au cours de 2008.

2/ Dans tous les autres cas, par exemple :
- une personne retraitée vivant seule
- un couple de retraités
- un couple avec une personne qui travaille et l'autre qui est à la retraite
- un couple avec une personne qui travaille et l'autre qui s'occupe du ménage
le foyer fiscal obtiendra une réduction d'impôt.

Le cas 1/ correspond à la case 7 DB et le cas 2/ correspond à la case 7 DF.

Quel est le risque en terme de contrôle fiscal ?
On comprend bien que le risque concerne uniquement les personnes du cas 2/ qui auraient déclaré leurs dépenses dans la case 7 DB. En effet dans ce cas elles obtiendraient à tort un crédit d'impôt et si celui-ci génère un chèque du Trésor Public comme on l'a vu plus haut, une proposition de rectification de l'administration fiscale notifiera la mise en recouvrement de la somme perçue à tort.

Exemple :
En mai 2009 Mme HICKS  déclare une retraite générant 300 € d'impôt sur le revenu.
En plus de sa retraite elle déclare aussi une somme de 3 000 € à la case 7 DB et obtiendra de ce fait un crédit d'impôt de 1 500 € (3 000 x 50%).
En septembre 2009 Mme HICKS perçoit donc un chèque du Trésor Public de 1 200 € (300    -    1 500 = - 1 200 €  : c'est une dette de l'Etat envers Mme HICKS).
En décembre 2009 Mme HICKS reçoit avant Noël une proposition de rectification l'invitant à reverser les 1 200 € qu'elle a touchés puisqu'elle s'est trompé de case... Mme HICKS aurait dû déclarer ses 3 000 € à la case 7 DF et cela ne pardonne pas !!

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3 mai 2009 7 03 /05 /mai /2009 01:26
Pour les personnes qui ont souscrit un ou plusieurs prêt (s) pour acquérir leur habitation principale à compter du 6 mai 2007, le crédit d'impôt prévu dans la loi T.E.P.A. de 2007 est très intéressant...
Sauf qu'il ne faut pas se prendre les pieds dans le tapis !

Car les risques d'erreurs sont nombreux.
Effectivement le crédit d'impôt correspond à 40% des intérêts d'emprunt payés la première année du remboursement et à 20% les quatre suivantes.
Or pour la très grande majorité des bénéficaires une année est à cheval sur deux et il n'y a donc aucune relation à faire avec l'année civile. Et c'est là tout le problème car les banques envoient des justificatifs de paiement d'intérêts d'emprunt relatifs à l'année civile...

Ces justificatifs ne servent donc pas à grand chose pour pouvoir remplir correctement sa déclaration d'impôt. Seul le plan d'amortissement pourra vous aider efficacement.

Ainsi une personne qui aurait acheté sa résidence principale en octobre 2007 et débuté le remboursement du prêt en novembre 2007 aura :
- déclaré les intérêts d'emprunt de novembre et de décembre 2007 (soit 2 mois à 40%) sur la déclaration des revenus 2007 pour un crédit d'impôt égal à 40%
- à déclarer dans la case 7 VY (40%) de la déclaration 2008 la somme des intérêts d'emprunt payés de janvier à octobre 2008 (soit les 10 mois restants à 40%)
- à déclarer dans la case 7 VZ (20%) de la déclaration 2008 la somme des intérêts d'emprunt payés de novembre à décembre 2008 (soit les 2 premiers mois à 20%)

Sans le tableau d'amortissement difficile de sommer et de s'y retrouver...

Petite remarque : les intérêts d'emprunt pour des travaux réalisés au sein de l'habitation principale ne sont éligibles au crédit d'impôt que si ces travaux sont effectués dans les 12 mois qui suivent l'acquisition de la résidence principale.
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29 avril 2009 3 29 /04 /avril /2009 00:22

Prendre des renseignements à son centre des impôts est toujours intéressant. On peut notamment observer ses congénères dans la file et attraper quelques bribes de conversation quand petit à petit on se rapproche de l'accueil.

En voilà un qui a déposé sa déclaration signée hier... et qui demande aujourd'hui à ce que l'on la lui redonne car il lui semble qu'il a oublié de déclarer quelque chose...  Non seulement ce contribuable est ridicule et en a pleinement conscience, mais il arrive à créer un malaise au sein du personnel des impôts d'abord atterré, puis interrogatif sur les moyens de retrouver cette déclaration partie à l'étage pour saisie.

C'est au tour d'une jeune fille, hystérique, apprentie, qui ne comprend pas pourquoi ses revenus sont exonérés (ne sont donc pas à déclarer)... "C'est une honte !" Personne ne comprend vraiment sa mauvaise humeur... Et puis elle finit par lâcher le morceau : "si je ne peux pas déclarer mes revenus je ne peux pas toucher la prime pour l'emploi". CQFD.
Finalement certains contribuables seraient prêts "à payer un peu" pour déclarer le moins possible... Et bien cette jeune fille est l'exemple typique que des contribuables seraient prêts à déclarer le maximum pour toucher le maximum...

Si vous avez été témoin de perles de contribuables, n'hésitez pas à nous en faire profiter !

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