Alors qu'il est de bon ton de critiquer l'attitude de Nicolas Sarkozy dans l'affaire Clearstream, pourtant l'une des quarante victimes de ce dossier, je voulais livrer mon indignation face à l'attitude de Dominique de Villepin et de ses avocats. Car trop c'est trop.
L'ancien Premier Ministre a d'abord mis en doute l'intégrité de la justice en parlant de pressions politiques. En ce qui me concerne c'est bien la première fois que j'assiste à une quasi conférence de presse d'un prévenu dans la salle des pas perdus d'un tribunal. C'est bien la première fois que j'entends un prévenu dire le droit devant micros et caméras en donnant un verdict... Et quel verdict ! Il s'"auto blanchi" au nom du peuple français. Cette mascarade est clairement une tentative de pression sur le Tribunal et ce en son sein. Elle est pour moi inacceptable.
Mais il n'a pas fait que parler de pressions politiques. Il a livré le nom de son instigateur : le Président Nicolas Sarkozy. Rien ne le dérange... C'est bien la peine de faire des effets de manchettes ridicules sur un lapsus et le respect de la présomption d'innocence, si c'est pour accuser sans preuves le Chef de l'Etat dans un procès instruit à charge.
Dernier rebondissement aujourd'hui : il assigne Nicolas Sarkozy pour atteinte à la présomption d'innocence. L'affaire dans l'affaire ou comment faire diversion et de la pub gratuite pour soi et ses avocats.
Dominique de Villepin avait dit qu'il attendait le procès sereinement pour pouvoir s'expliquer. Attendre un procès sereinement c'est très bien. S'expliquer dans la sérénité c'est encore mieux.