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17 octobre 2009 6 17 /10 /octobre /2009 10:36

Notre pays adore la polémique mais ces 15 derniers jours je ne suis pas certain que la France en soit sortie grandie. Après l'affaire Frédéric MITTERRAND, l'affaire Jean SARKOZY... A qui le tour suis-je tenté de demander ?

Ces polémiques sont doublement scandaleuses.
D'abord elles sont nominatives. Elles consistent à jeter un nom (et parfois un prénom en plus ! ) en pâture... Et là l'enchaînement est immuable : chasse à courre, jugement de valeur, procès d'intention et lynchage public. Et là tout est possible, même les arguments les plus incroyables  pour créer des effets de ricochet sur d'autres personnes. Exemple :
N. SARKOZY a nommé Frédéric MITTERRAND alors qu'il disait vouloir se débarasser de l'héritage de 68. Il est donc en pleine contradiction.
Les événements de 68 n'ont-ils pas un costume un peu trop large pour "expliquer" l'homosexualité, les rapports tarifés et le développement du tourisme sexuel en Asie du Sud Est ?

Elles sont sous-tendues ensuite par des jugements de valeurs... Et là cela pose un sérieux problème de légitimité pour ceux qui s'aventurent dans la tourmente.
Car juger les moeurs d'un homme cela pourrait être acceptable si le juge était irréprochable. Ainsi donner des leçons de morale de patronage à Frédéric MITTERRAND quand ses propres turpitudes de vie de couple ont parasité les ondes un soir d'élections est très curieux.

De même pour l'affaire Jean SARKOZY. Nous serions dans une république bananière d'Afrique, rien que cela... Admettons mais alors il faut se souvenir que cela ne doit pas dater d'aujourd'hui. Jean-Christophe MITTERRAND, fils de François, répondant au joli surnom de PAPAMADI, était le conseiller de son papa pour les affaires africaines entre 1986 et 1992. Françafrique, Angolagate... Tout va bien mais puisque c'est vieux et qu'en plus cela concerne le pouvoir socialiste d'il y a 15-20 ans, cela n'a absolument aucune importance.


En outre la connivence verticale ne doit pas faire oublier la connivence horizontale. Des conseillers généraux sortants et battus aux élections qui trouvent une jolie place de fonctionnaire territorial au sein du Conseil Général sur les injonctions de son Président , cela devrait choquer. Non. Aucune polémique. Et ce n'est qu'un exemple de solidarité entre élus parmi d'autres.
Cela s'explique sans doute parce que la connivence verticale a pour synonyme "dérive monarchique". Dire que la connivence horizontale est une "dérive républicaine", c'est forcément politiquement incorrect.

Toujours est-il que les critiques entendues ont été prononcées par des personnes qui n'avaient, pour moi, aucune légitimité morale pour le faire.


Mais revenons sur le coeur de l'affaire Jean SARKOZY.
On nous explique d'abord que les Français sont troublés. Face à la désinformation rien d'étonnant. Ainsi Laurence FERRARI, mardi soir, a clairement dit que la polémique était née du fait que Nicolas SARKOZY avait nommé son fils à la tête de l'E.P.A.D..
Je crois qu'en matière de désinformation on ne peut pas faire mieux puisque il y a deux erreurs dans cette information livrée à 10 millions de Français ce soir là :
1/ Le Président du Conseil d'Administration ne se nomme pas, il est élu par les membres du Conseil d'Administration composé par des élus des Hauts-de-Seine et de représentants des Ministères de tutelle.
2/ Si Jean SARKOZY est élu Président du Conseil d'Administration, ce ne sera que début décembre (donc la polémique porte sur un événement qui n'a pas eu lieu).

Ensuite la polémique se porte sur les compétences de Jean SARKOZY. Il est jeune (23 ans) et n'a que deux années de droit à son actif. Or l'E.P.A.D. gère des milliards alors mettre Jean SARKOZY à sa tête est inconcevable.
Si Jean SARKOZY n'a pas les épaules pour gérer l'E.P.A.D. cela n'a aucune importance... Car on ne lui demande pas de gérer cet établissement public. S'il est élu Président du Conseil d'Administration et bien il aura la charge de présider le Conseil d'Administration..
Ce Conseil d'Administration aura notamment à nommer un Directeur Général, qui lui pour le coup, devra avoir les compétences requises pour gérer cet établissement public.

Enfin se moquer de Jean SARKOZY sur son manque de diplômes est très injuste. Car sur son C.V. on trouve aussi son mandat de conseiller général depuis 18 mois et du Président du Groupe UMP au Conseil Général des Hauts-de-Seine. Non seulement les responsabilités électives donnent un savoir et un savoir-faire que l'université ne peut donner, mais en plus on comprend aisément qu'elles puissent gêner une scolarité.

La vérité sur cette affaire c'est que personne ne connaît réellement la vérité ! Tout le monde est parti tête baissée en se disant que Nicolas SARKOZY était à l'origine de cette affaire en poussant son fils. Or il se peut que Jean SARKOZY ait mis son père devant le fait accompli. N'oublions pas que Jean SARKOZY a changé le cours de l'histoire à Neuilly en mettant "out" la liste UMP de David Martinon lors des élections municipales de 2008. Jean SARKOZY est sans doute un animal politique... comme les autres.



 





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commentaires

O
<br /> ... je ne savais pas. J'espère que vous avez pu retrouver la pleine forme. Je l'espère et vous le souhaite vraiment.<br /> Je vous souhaite tout naturellement une Bonne et Heureuse Nouvelle Année 2010, ainsi qu'une excellente santé.<br /> Sincèrement<br /> <br /> <br />
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L
<br /> Je vous souhaite également une formidable année 2010 !<br /> Je ferais de mon mieux pour faire vivre mon blog jusqu'à mi-février, période au delà de laquelle je serais plus à même pour m'en occuper franchement. D'ici là je ne viendrais que par<br /> intermittence. Pardonnez-moi !!<br /> <br /> <br />
O
<br /> plus de réponse ni de contact??<br /> Bonnes Fêtes<br /> <br /> <br />
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L
<br /> Le séjour à l'hôpital se prolonge malgrè moi mais je suis en permission de sortie aujourd'hui. J'en profite pour vous souhaiter une très bonne année 2010 et surtout une excellente santé !<br /> Bien à vous.<br /> <br /> <br />
O
<br /> S’il y avait vraiment la mise en pratique d’une démocratie majeure, donc responsable car décentralisé (tout le contraire de ce qui est maintenu en France) nos hommes politiques l’auraient aussi<br /> tout naturellement ! peut être pas au début de la réforme, mais elle viendrait spontanément à partir du moment où le peuple local serait plus concerné, que la maîtrise démocratique serait, et que<br /> les élus seraient alors là pour lui et non pour le système imposé par les partis et pour ceux-ci.<br /> Il n’y aurait donc plus décalage entre la pratique et la république démocratique théorique qu’est la France : et cela quelle que puisse être « la couleur » politique de l’équipe qui dirige et les<br /> régions, et même l’Etat.<br /> L’intérêt général serait placé au premier rang, et non plus les partis et les ambitions de leurs cadres.<br /> La question que vous aviez posée concernant la sagesse répond à votre première phrase, mais en regard des pratiques démocratiques chez nous, nous n’avons pas de quoi en éprouver la moindre fierté.<br /> <br /> <br />
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L
<br /> Vous êtes simplement plus optimiste que moi... Mais ce n'est pas une raison pour ne pas tenter votre projet !<br /> <br /> <br />
O
<br /> En relisant mes diverses opinions vous y avez déjà les bonnes réponses : il n’y a précisément aucune difficulté d’argumentation parce que connaissant les causes et les sources des problèmes<br /> franco-français je sais aussi vers où nous devrions aller !<br /> <br /> Je vais cependant vous donner une réponse par une information.<br /> Aujourd’hui les étudiants font grève en Allemagne pour demander de meilleures formations.<br /> Les Ministres de la culture des différents Länder (qui se traduit par pays, région, et même par nation) se réunissent aujourd’hui pour cela.<br /> Qu’en concluez-vous ?<br /> Toute la et les différences sont là !<br /> En prenant un autre exemple, chez nous, le grand emprunt, qui décide des besoins et de la répartition ??? « le centre » et souvent en oubliant des contextes locaux alors que chez nos pays<br /> partenaires l’ensemble « des bases » sont réunies et donc concernées, et savent relever et adapter les besoins aux donnes et inversement.<br /> <br /> Je vous rappelle que l’exemple de démocratie autonome bien souligné ici à travers ces pratiques de décentralisation naturelles correspond bien au mot autonomie. Tous les anciens pays qui ont connu<br /> la dictature réussissent la pratique d’une démocratie majeure et responsable, sauf la France.<br /> La question qui se pose est si vous êtes vraiment pour les pratiques démocratiques ou pour celles être présentées comme l'étant??? et pourquoi?<br /> <br /> <br />
Répondre
L
<br /> Non la question n'est pas de savoir si je soutiens ou non ce que vous appellez pratiques démocratiques.<br /> Je note que malheureusement vous pouvez avoir raison dans la théorie ou dans l'analyse mais être contraint par une pratique en décalage.<br /> Si votre exemple du grand emprunt est effectivement percutant (sauf qu'on est bien d'accord : dès lors que l'Etat emprunte il est normal qu'il s'intéresse à l'utilisation de l'argent) j'ai du mal à<br /> penser que l'issue d'une réunion avec des Présidents de conseil régional soit positive. Mais peut-être que je suis trop pessimiste, ce qui est une hypothèse tout à fait valable. Et encore<br /> aujourd'hui le P.S. domine nettement mais imaginez si sur les 22 régions 11 soient au P.S. et 11 à l'U.M.P. ? L'expérience de mon suivi des débats à l'Assemblée Nationale montre malheureusement que<br /> l'intérêt général est souvent passé au second rang, derrière la politique politicienne.<br /> Sérieusement, pensez-vous que nos hommes politiques ont la sagesse allemande pour pouvoir travailler ensemble ?<br /> <br /> <br />
O
<br /> ma nouvelle réponse ne parait encore pas;...<br /> <br /> <br />
Répondre
L
<br /> Vous allez trop vite pour moi... Veuillez m'en excuser.<br /> <br /> <br />

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