On aurait pu penser que l'acharnement contre Eric WOERTH allait cesser quelques jours voire quelques semaines le temps que tout le monde reprenne ses esprits et que la justice fasse son travail. Belle erreur !
Libération a cru bon aujourd'hui de lancer une nouvelle affaire, aussi stupide que les précédentes, implicant l'ancien Ministre du Budget. Ce dernier serait intervenu dans un contrôle fiscal suite à la succession de l'artiste César et aurait lancé un dégrèvement de 27 millions d'euros... Alors même que l’exécuteur testamentaire de l’artiste, Alain-Dominique Perrin, président de la Fondation Cartier pour l’art contemporain, est également grand donateur de l’UMP précise le quotidien.
Inutile de répondre sur le fond puisqu'Eric WOERTH a largement prouvé la manipulation journalistique et Alain-Dominique Perrin a demandé à bénéficier d'un droit de réponse demain.
En revanche je veux pointer du doigt ici la présentation particulièrement malhonnête des choses effectuée par Libération.
Ainsi dans l'article Le coup de pouce d'Eric WOERTH à la famille César, on peut lire une phrase prononcée par l'ancien Ministre du Budget : "Je n’ai jamais déclenché de contrôle fiscal, comme je n’ai jamais empêché un contrôle fiscal".
Puis vient le commentaire de l'auteur de cet article :"Libération peut révéler qu’Eric Woerth est directement intervenu dans un contrôle fiscal, celui de la succession du sculpteur César, à la suite de ses pourparlers avec l’exécuteur testamentaire de l’artiste, Alain-Dominique Perrin, président de la Fondation Cartier pour l’art contemporain et grand donateur de l’UMP. L’intervention du ministre s’est traduite en 2008 par un dégrèvement fiscal de 27 millions d’euros sur la succession du sculpteur, sans compter les pénalités de mauvaise foi, effacées elles aussi."
A la lecture de ce commentaire j'ai cru qu'il s'agissait d'une erreur, d'une coquille qui allait être corrigée rapidement avec des excuses. Là encore belle erreur ! Après les explications d'Eric WOERTH et sa condamnation légitime de ce type de procédés, Libération persiste et signe dans un article titré Succession César : Woerth secouru par le ministère du travail... et par Jack Lang.
On peut ainsi lire cette phrase : "Le ministre avait certifié qu’il avait pour doctrine de ne pas intervenir dans les contrôles fiscaux, et son courrier, que nous publions ici, prouve exactement l’inverse : il est intervenu. Il l’a fait à l’initiative d’Alain-Dominique Perrin, président de la fondation Cartier, exécuteur testamentaire du sculpteur, et grand donateur de l’UMP. Ce point, qui n’est pas contesté, pose la question des jeux d’influence et du conflit d’intérêt auxquels s’exposait le ministre du budget, en restant trésorier du parti présidentiel."
Voilà Libération en flagant délit de manipulation de l'opinion. Eric WOERTH n'a pas pu intervenir dans le contrôle fiscal de la famille César pour une raison logique... Le contrôle fiscal a déja eu lieu (en 1998 !), plus précisément la procédure de vérification est close puisque les redressements sont notifiés et maintenus dans un premier temps par l'Administration. Nous ne sommes donc plus dans un contexte de contrôle fiscal, nous sommes dans un contexte de contentieux et de recours. Ainsi faire une analogie entre Mme BETTENCOURT et les héritiers de César n'a aucun sens. Dans le premier cas la presse a soupçonné l'ancien ministre du Budget d'empêcher un contrôle fiscal (il a d'ailleurs été prouvé sur ce blog que ce soupçon n'avait aucun sens fiscal). Dans le second cas la procédure de contrôle fiscal est close et le recours au ministre n'a absolument rien d'illégal, surtout si sur le fond de l'affaire on a des éléments probants à apporter, ce qui est le cas de la succession César (une décision de justice dans une affaire qui rend caduque la procédure fiscale).
En définitive écrire que Monsieur WOERTH est directement intervenu dans un contrôle fiscal est un mensonge éhonté. Est-ce cela le journalisme ?