Je reprends ici un extrait de Franz-Olivier Giesbert, qui écrivait dans le Figaro Mag du 7 novembre 1998 un joli éditorial sur les leçons de morale de la gauche :
"... il vaut toujours mieux être de gauche si l'on veut avoir bonne conscience : les pêchés y sont plus légers à l'âme, ils ne troublent pas la digestion. Voilà encore une inégalité de la nature. La gauche est née innocente. La droite, elle, est née coupable, forcément coupable. La gauche gagne sur tous les tableaux. Elle a toujours pour elle la morale qui lui est, à en croire certains commentateurs consubstantielle...."
L'article date mais comme on dit il n'a pas pris une ride. Les leçons de morale de la gauche me sont totalement insupportables. Woerth, MAM et j'en passe... Les cadeaux pour les riches (la France est le seul pays au monde où lorsque l'on ne prend pas dans la poche d'un contribuable on lui fait un cadeau)... Le Tribunal correctionnel pour les mineurs... J'en passe, j'en passe... Elle sont trop nombreuses et elles me donnent la nausée.
Je dois me forcer pour évoquer cette escapade en Thalys de François HOLLANDE pour rejoindre Bruxelles qui aurait coûté moins qu'un voyage en avion. Cela n'a pas d'importance de faire venir une équipe de démineurs avant le départ. Cela n'a pas d'importance de ne pas respecter le protocole qui veut qu'un chef d'état voyage le plus souvent en avion pour qu'il puisse être rapatrié le plus rapidement possible en cas d'événements gravissimes. Le 11 septembre 2001, Jacques CHIRAC avait écourté son voyage en Bretagne. Sans avoir vérifié je ne pense pas qu'il ait attendu un train sur un quai de gare ni qu'il soit rentré en voiture. Pour F. HOLLANDE, tant que les caméras étaient à la gare du Nord c'était l'essentiel.
Oui car la leçon de morale de patronage ne vaut que si les médias la relaient. La baisse du salaire de l'exécutif par exemple... Cela n'a pas d'importance si après cette baisse F. HOLLANDE gagne pourtant le double de la rémunération du Président CHIRAC. Et puis il y a cette fameuse charte de déontologie signée par les Ministres, sorte de guide de bonne conduite. C'est logique et égalitaire : qui dit infantiliser les Français dit infantiliser les Ministres. En revanche s'agissant du respect de la signature, qui fait plus partie de l'honneur que de la morale, c'est autre chose. La charte s'applique avec des variantes, selon les circonstances. Ainsi un ministre n'aurait pas le droit de franchir un feu rouge. C'est pourtant ce qu'a fait Jean-Marc AYRAULT à Nantes, hier, accompagné de Martine AUBRY. Il est vrai que la première secrétaire n'a pas signé cette charte et elle peut en conséquence faire des entorses au code de la route. Par mesure d'égalité, la charte n'a pas dû ou pu s'appliquer pour le Premier Ministre.
A quand la fin de ce cirque ?