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31 août 2014 7 31 /08 /août /2014 19:05

La démission du gouvernement VALLS I n'est pas qu'une crise politique doublée d'une crise des égos. Elle est le révélateur d'un manque de rigueur intellectuelle ou alors, de façon moins sévère, du règne de l'à peu près.

 

Sur le fond de l'affaire, si j'ai bien compris, certains socialistes s'opposent à la politique du gouvernement au motif que l'austérité aggrave la crise. Certes, il est plus logique d’accroître le déficit en période de crise qu'en période de prospérité mais le pendant consiste à freiner les robinets quand la croissance est forte et bien installée. On comprend alors le rôle historiquement catastrophique du gouvernement JOSPIN qui avait réussi le tour de force de faire exploser la dette (+120 milliards d'euros) avec pourtant un taux de croissance supérieur à 3%. Mais aujourd'hui la fête est terminée et il faut sortir le chéquier pour régler l'addition. Quoique. Avec un déficit représentant 4% du PIB et donc par voie de conséquence une dette  qui progresse, la France est loin d'être à la diète en 2014.

 

Dans ce paysage, les journalistes croient bon de mélanger des concepts politiques et économiques afin d'inventer ou de répéter des expressions qu'ils ne comprennent même pas. Le gouvernement suivrait ainsi une voie sociale libérale. Ah bon ? Avec des dépenses sociales représentant 33% du PIB, le keynésianisme de la demande est toujours bien présent. Un petit effort (fort maladroit dans la mise en œuvre), en comparaison, est fait en faveur de l'offre mais ne sert qu'à gommer les décisions désastreuses contre les entreprises prises en début de quinquennat. Dans tous les cas, la relance par l'offre n'est en rien libérale puisque par définition, l'offre étant égale à la demande, il n'y a rien à relancer dans une économie où tout s'équilibre. Cela me fait dire qu'aucun politique n'est libéral dans notre pays. De la même manière, en période de prospérité, plus personne n'est keynésien puisque l'on trouve un personnel politique qui relance avec 3% de croissance alors que la théorie n'en demande pas tant.

 

Dans ce manque de rigueur généralisé, on pourrait croire que des zones soient encore préservées comme des dictionnaires pour enfants. J'ai découvert qu'il n'en était rien à la lecture du Robert Junior 8 /11 ans édition 2013. SARKOZY Nicolas (né en 1955). Homme politique français. Plusieurs fois ministre sous la présidence de Jacques CHIRAC entre 1993 et 2007, il a été président de la République de 2007 à 2012.

Ah bon ? Jacques CHIRAC a été président de la République en 1993 ? Je sais bien qu'il faut tout simplifier et que le concept de cohabitation ne parle pas forcément à un enfant de 8 ans. Cependant, on pouvait trouver une autre formulation pour que l'art de l'à peu près ne génère pas une erreur historique.

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commentaires

L
Bon, nous allons attendre la fin de la tendance pour voir où nous allons.
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S
Social-libéralisme peut caractériser une tendance à partir de la situation de 2014, mais que le Robert junior commette une erreur historique est vraiment une faute grave.
Répondre
L
Enfin le social-libéralisme, c'est du keynésianisme de l'offre...

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